• Vaincre la mort

    Vaincre la mort

     

     

     

     

    QUÉBEC - Le 16 avril 2007, Louis Turmel, 22 ans, apprenait, dans une salle de couleur drabe qu'il avait un cancer généralisé. Cinq ans plus tard, après avoir valsé avec le spectre de la mort, son médecin devrait lui annoncer que son calvaire est terminé. « J'avais un choriocarcinome, une tumeur non séminomateuse qui est très rare. Mes deux poumons étaient atteints de multimétastases, j'avais une coulée de 14 centimètres dans le ventre, un rein affecté. Le médiastinal était aussi atteint et j'avais des métastases susclaviculaires », énumère le jeune homme, aujourd'hui âgé de 27 ans. Aussi poliment invité par la mort, plusieurs auraient succombé. Pas lui. Chance? Insouciance? À quelques mois de la délivrance, le jeune homme ne sait toujours pas pourquoi il a réussi à s'en sortir. « J'ai tellement reçu de chimiothérapie qu'à la fin, mon corps n'était plus capable d'en prendre… », a-t-il raconté, le regard perdu dans le vide. Carolanne Une petite fille, une enfant « sans cheveux » rencontrée au hasard des couloirs de l'hôpital, a aussi bousculé ses idées préconçues. « Pour elle, les médecins n'avaient toutefois pas beaucoup d'espoir… Plusieurs mois après notre rencontre, elle est entrée dans ma chambre… Elle était blonde. Elle m'a tendu la main en me disant que, pour elle, le cancer était fini. Elle se rappelait de mon nom… », a-t-il relaté, ajoutant que cette rencontre avec Carolanne avait été décisive dans son combat et que l'un des seuls regrets qu'il avait, c'était qu'elle ne le sache pas. « La vie est précieuse » L'autre regret qui l'habite est en lien avec ses proches, à qui il croit avoir fait beaucoup de mal sans le vouloir. Toutefois, malgré la douleur, la peine et les heures sombres, il n'en veut pas à la vie de lui avoir fait ce cadeau empoisonné. « Tant qu'un fil nous tient encore, il ne faut pas baisser les bras. Il ne faut jamais oublier que, demain matin, qu'il pleuve ou qu'il fasse soleil, la vie est précieuse, fragile comme du verre, chiante par moments, mais qu'il vaut mieux en profiter pendant qu'on en fait encore partie. » La définition du cancer qui a affligé Louis Turmel Le choriocarcinome non séminomateux est un cancer des testicules qui se produit dans les cellules qui fabriquent les spermatozoïdes. C'est un cancer agressif qui a tendance à grossir rapidement et à se répandre ailleurs dans le corps comme dans les poumons, le foie, les os et le cerveau. Il touche plus souvent les hommes dans la trentaine. Voici sa propre définition du cancer. « Le cancer, c'est perdre ses cheveux, 40 livres et quelques amis. C'est aussi avoir mal à la vie, mais ce n'est pas juste ça, le cancer. C'est se lever tous les matins avec un goût de fer dans la gueule, avec des veines éclatées et les bras mauves. C'est de ne pas savoir si, demain, on va nous annoncer la mort entre deux patients. C'est trois litres de médicaments par jour, des cauchemars et un mot qui fait peur autour d'une table pendant un souper. »


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